Un recueil d’articles de Korczak parus dans Glos est édité sous le titre « Koszalki-Opalki » (Broutilles).
Il poursuit sa réflexion sur l’école et le rôle de l’éducateur.
Publication de son roman-feuilleton: « Feralny Tydzien » (Une semaine de guigne), qui contient une critique de l’école traditionnelle, et de l’article « Szkola Zycia » (L’école de la vie) où il trace les principes d’une école servant « les buts de toute l’humanité, et non pas seulement les intérêts d’une classe » (Przeglad Spoleczny – La Revue sociale).
Le travail d’éducateur, dans une colonie de vacances pour enfants juifs, au village Michalowka, lui fournit un nouveau terrain d’observation et donne lieu au livre « Joski, Moszki et Srule » (prénoms juifs).
En 1908, après un séjour dans une colonie de vacances pour enfants catholiques, à Wilhelmowka, il écrit Jozki, Jaski et Franki (prénoms polonais). Ces deux ouvrages, publiés d’abord sous forme d’articles, seront ensuite complétés et imprimés en romans feuilletons et, plus tard, édités en livres (en 1910 et 1911).
Il entre en contact avec la société Aide aux orphelins qui s’occupe des orphelins juifs à Varsovie. Il devient membre de la direction de cette société et un des promoteurs de la construction d’un orphelinat modèle.
C’est probablement au cours de la même année que Korczak visite des établissements pédagogiques et un orphelinat à Londres. Il prend alors la décision de ne pas fonder son propre foyer: « Un esclave n’a pas le droit d’avoir des enfants. Moi, juif polonais sous l’occupation tsariste… j’ai choisi l’idée de servir l’enfant et sa cause… » (Lettre à M. Zybertal, du 30 mars 1937.)
7 octobre : Korczak, Stefania Wilczynska, éducatrice en chef, et les pupilles s’établissent dans leur nouvelle maison, 92, rue Krochmalna. Korczak et Wilczynska ne touchent aucune rémunération pour leurs services. Dès ce moment, leur vie sera liée pour toujours à la Maison de l’orphelin. Pour le meilleur et pour le pire. Jusqu’à la fin.
Parution de « Slawa » (La Gloire), un livre pour enfants.
Lors du déclenchement de la Première Guerre mondiale, Korczak part pour le front, comme médecin-chef adjoint de l’hôpital divisionnaire. C’est Stefania Wilczynska qui se charge de la direction de la Maison de l’orphelin. Malgré de grandes difficultés matérielles, elle continue l’œuvre éducative de Korczak.
En 1915, lors d’une courte permission, Korczak participe à la vie d’un internat pour garçons polonais à Kiev, dirigé par Maryna Falska, avec qui il collaborera plus tard en Pologne.